Un livre acheté sur un coup de tête

Article : Un livre acheté sur un coup de tête
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11 novembre 2019

Un livre acheté sur un coup de tête

Le livre dont je vous parle ce mois, je l’ai acquis lors de l’édition 2018 du Salon international du livre d’Abidjan (SILA). J’étais rédacteur pour un site d’informations générales et j’ai été désigné pour la couverture médiatique de cet important rendez-vous du livre.

Le SILA ou la promotion du livre

À l’édition 2018 du Salon international du livre d’Abidjan, les maisons d’édition avaient décidé de faire du déstockage. Je vous explique. Elles proposaient des livres à moindre coût. Les prix étaient vraiment étudiés et c’était le moment de profiter pour renouveler mon temple du livre. L’occasion était belle pour enrichir ma modeste bibliothèque.

Entre deux conférences prononcées par des professionnels du livre, je fonce dans la salle d’exposition ou de vente pour « faire le marché ». Je plonge mon regard dans les stands à la recherche de la nourriture intellectuelle. Un moment, un livre dont la couverture est dominée par la couleur bleue attire mon attention.

L’amoureux des mots s’approche de l’objet, le saisit puis le porte devant les yeux. Un masque, un canari se fondent dans l’univers bleu qui fait office de couverture. Gagné-gagné Perdu-Perdu. Tel est le titre inscrit sur la couverture. Cela ne me dit rien. Le nom de l’auteure non plus : Niantié Lou Goley . Sans savoir pourquoi je décide de me procurer cette œuvre littéraire.

Bonne lecture…

À la découverte de Nantié Lou Goley

Dans le langage courant ivoirien, l’expression Gagné-Gagné Perdu-Perdu fait référence à une prise de risque face à une situation. Quand chez nous, on dit, « c’est gagné-gagné perdu-perdu », cela signifie simplement que soit on gagne soit on perd. J’ai donc pris le risque de repartir avec le livre en question. Rassurez-vous, je n’ai pas perdu.

La simplicité du langage avec laquelle Niantié Lou Goley nous transporte dans ses mondes m’a séduit. Gagné-Gagné Perdu-perdu, ce recueil de nouvelles, a le mérite de faire voyager le lecteur d’un univers à un autre sans que ce dernier ne s’aperçoive du changement de décor.

L’écrivaine jette un profond regard sur la société. Ainsi, dans « Au commencement », elle nous livre sa version de l’histoire d’Adam et Eve, tandis que les correspondances entre Séverin et Didier nous présente deux visions différentes de la vie, qui en réalité se rejoignent grâce à leurs divergences.

En outre, Niantié Lou Goley interpelle les lecteurs face à la menace que représente la cupidité ou la recherche avide de l’argent. Le message se trouve dans Gagné-gagné Perdu-perdu, qui donne son nom à l’oeuvre.

Ce livre de plus de 250 pages, acheté sur un coup de tête, m’a parlé dans un langage propre à ceux qui aiment observer la vie depuis leur fenêtre. Pour tout vous dire, j’ai adoré parcourir les lignes écrites par cette native d’Abidjan, la capitale de la Côte d’Ivoire.

« ‎ Lecteur, je suis moi-même la matière de mon livre », aimait à dire Michel de Montaigne. Pour Jacques-Henri Bernadin de Saint-Pierre, « un bon livre est un bon ami ». Je partage l’avis d’Alphonse de Lamartine qui soutient que « toutes les grandes lectures sont une date dans l’existence ».

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