Richard Konan

Ce reggae que j’aime !

Salut chers amis ! Il fait bon vivre sous le baobab. Je m’y sens tellement bien. Assis tranquillement, j’attendais un ami avec lequel je devais partager une bonne tasse de thé. Et voilà que d’un coup, j’ai eu envie de vous faire partager l’une de mes passions : le reggae. Eh oui ! J’adore cette musique. Mais, chers amis, je n’adore pas n’importe quel reggae.

Le reggae que j’aime s’apparente à celui d’Alpha Blondy ; ce reggae très proche des populations tant dans les paroles que dans la musique. Ce grand monsieur de notre culture a montré aux yeux de tous qu’on peut faire du reggae dans une langue autre que l’anglais ou encore le français. Notre jagger national est à respecter.

Reggae music is power !

Le reggae que je kiffe est semblable à celui de Kajeem. Il a des textes intelligents et est accessible même dans les ghettos les plus reculés. Il véhicule un message. Son message est dans la musique et sa musique est dans le message.

Mon reggae est contestataire comme celui de Bob Marley, Peter Tosh ou de Spyrow. Quand je l’écoute, je me rends compte des difficultés que traverse mon peuple. Il me fait vibrer et sautiller sait rendre gloire à Jah tel celui de Naftaly, I Jah Man, Goody Brown.

Je vous assure que j’aime danser au son de Larry Cheick, car il me replonge dans l’ambiance festive de Treichville. Quand j’écoute le reggae de Général Tchefary, je me rends compte que le ghetto a encore des porte-flambeaux.

Je n’aime pas du tout cette musique sans vie et sans saveur qui n’apporte rien à l’humanité. Bien sûr, il existe des chanteurs qui s’y adonnent (Dieu sait s’ils sont nombreux). Je déteste quand il ne prêche pas l’Amour, la Paix et l’Unité. Je déteste ce reggae dont le message principal est le sexe, la violence ou la drogue.

« Vivre est une chanson… »

Par contre, je suis fan de ce reggae qui m’enseigne que « Vivre est une chanson » et que « Demain est un autre jour dans le royaume de Jah ». La musique reggae qui me rappelle chaque fois que « Je viens de Sion » et « J’ai la peau d’ébène » me fascine. Faites-moi déguster ce reggae qui chante l’amour véritable que l’on retrouve dans les chansons de Gregory Isaac ou Eric Donaldson.

Parle-moi de la vibe’s d’Ismaël Isaac et je te dirai que tu viens d’égayer mon cœur. Je le préfère aux rythmes musicaux préfabriqués en studio sans l’âme du live.

Ce reggae que j’aime n’est point hypocrite. Bien au contraire, « Truth is an offense and not a sin », disait Bob Marley dans sa chanson Jah Live. En clair, la vérité ne fait pas de mal, ou si tu veux, elle est une offense et non un péché. Mieux encore, elle rougit les yeux mais ne les casse pas.

J’aime le reggae, mais pas n’importe lequel. Ah ça non ! La musique est un esprit ; quand elle est mal faite, elle devient un démon. Je n’ai pas envie d’être possédé alors je n’écoute pas le premier reggaeman venu.

Sous le baobab, j’écoute la reggaemusic qui me rapproche de l’Afrique. Pour cela, je tends mes oreilles pour mieux percevoir le son du groupe Culture.

Je vous invite à aimer le reggae, mais pas celui qui apporte désolation et tristesse.

A bientôt sous le baobab !


« Quand j’aurai ma voiture… « 

Quand j’aurai ma voiture, beaucoup de choses vont changer. Bon, c’est clair je ne vais plus avaler les kilomètres à pied et me faire bousculer par des piétons bien trop pressés. Mais à part cela, (je l’ai déjà dit) beaucoup de choses changeront.

Imaginez-vous, je ne serai plus obligé de passer près d’une heure sur le trottoir à attendre un taxi qui voudra me déposer à la gare même si je n’ai pas de monnaie. Ma voiture m’évitera d’entendre tous les matins cette fameuse phrase: « Montez avec la monnaie hein, je n’ai pas envie de bavarder. » Cette mise en garde sort tout droit de la bouche du conducteur de « woro-woro* ».

Ma voiture m’évitera de subir des causeries téléphoniques dont le but inavoué est de me pousser à bout ou de me faire mal débuter la journée. Tenez-vous bien, souvent les deux personnes au bout du fil n’ont rien à se dire. « Tu as mangé quoi hier ? Hum, et tu ne m’as pas invité. » J’apprends plus tard que la personne avec laquelle bavarde mon voisin de taxi est à… Yamoussoukro. A quoi aurait donc servi l’invitation ? Quand j’aurai ma voiture, je ne subirai plus tout ça.

De plus, ma voiture me permettra d’écouter la musique que je veux. Plus jamais un chauffeur de taxi ou de « gbaka* » ne me torturera avec une musique dont lui seul connaît la provenance. Quand j’aurai ma « caisse », je pourrai tranquillement en descendre après avoir bien stationné. Désormais, aucun taxi ne redémarrera alors que j’ai toujours une jambe dans la voiture. Tout ça ne sera qu’un triste souvenir.

 

Mais pour l’heure, je n’ai pas encore MA voiture donc je me hâte de préparer la monnaie pour emprunter rapidement un taxi.

* woro-woro : véhicule assurant le transport en commun dans une commune

* gbaka : minicar de transport reliant des communes


Et les hommes créaient le selfie… pour se déformer le visage!

Comment vous portez-vous chers amis? De mon côté, tout va pour le mieux sous le baobab. Mais dites que les hommes sont férus de selfie!

Le samedi dernier, j’ai voulu profiter du weekend en sirotant un bon café sous les feuilles fraîches du baobab quand ma quiétude a été troublée par des visiteurs. Ceux-ci fascinés par mon arbre fétiche ont décidé de venir y faire des photos. Moi qui croyais que ses admirateurs allaient se regrouper pour nous sortir une belle photo je me suis planté! Eh oui! Chacun d’eux a brandi son appareil et l’a pointé en sa direction. Flash! Mais quelque chose chose m’a frappé au moment où ils se prenaient en photo: leurs visages avaient le même aspect.

Affaires de selfie!

Si je m’en tiens à l’encyclopédie en ligne Wikipédia, le selfie peut être appelé autoportrait photographique. En général, on le réalise grâce à un appareil photo numérique, un téléphone mobile ou une webcam. Si vous voulez, le « photographié » est le photographe. En principe, le but du selfie n’est pas de garder la photo dans l’appareil qui a servi à la réaliser mais plutôt à la partager sur les réseaux sociaux. Tout ceci pour dire « voilà moi dans un bar ou au concert de tel artiste », histoire de faire le malin. Pour l’origine, Wikipédia nous apprend que le selfie a vu le jour dès le début du XXè siècle. A cette époque-là, les gens utilisaient les appareils photographiques Brownie en s’aidant de miroir et en stabilisant « l’appareil photo en le posant sur un objet à proximité ».

Le selfie et le visage

Là où ce phénomène m’inquiète, c’est quand j’observe les visages des gens qui s’offrent un selfie. Ils allongent la bouche (surtout les filles); écarquillent les yeux (ils sont souvent l’air étonné). Je n’ai jamais compris pourquoi. Un ami à moi à force de forcer (remarquez le jeu de mots) a commencé à avoir un autre aspect. A le regarder, on a l’impression que quelque chose le surprend. Que non! C’est l’effet selfie. Ses yeux ont l’impression de vouloir sortir de leurs orbites tellement il les écarquillent. Que dire de la bouche de mon amie à qui je tiens beaucoup? La belle bouche de cette dernière a fini par ressembler à celle d’un…poisson. Elle est tout le temps en train de se prendre en photo. Résultat: son visage se déforme. Dommage. C’est comme si tous les amoureux du selfie s’étaient passés le mot. On tire la bouche, on gonfle les joues, on ouvre grand les yeux et flash! c’est dans la boite. Résultat: on se ressemble quasiment (surtout les filles).

Et pourtant, le selfie est dangereux

J’ai lu quelque part que le selfie peut être dangereux quand on appuie un peu trop sur le champignon. En voici quelques extraits: « La « selfie dépendance » prend de l’importance lorsqu’elle se trouve en contact des réseaux sociaux. Beaucoup de jeunes publient leurs photos directement sur leurs profils Facebook, Instagram, Twitter. Ces clichés, exposés aux yeux de tous, font souvent l’objet de commentaires négatifs qui peuvent se profiler vers du harcèlement moral »(in branchez-vous.com). Non seulement le selfie défigure les visages mais nous crée des problèmes d’ordre psychologique! Je pense que désormais il faut réfléchir par deux fois avant de faire des selfies à n’en point finir. Souriez! Clic!


Jeux de la Francophonie… say what?

Les VIIIèmes Jeux de la Francophonie se déroulent actuellement en terre ivoirienne. Le spectacle s’est ouvert depuis le 21 juillet et le rideau tombera le 30 juillet 2017. « Actuellement on parle français », dit un gars de mon quartier.

Mais attention! Ce n’est pas tout le monde qui « parle français » actuellement. Un tour sur les réseaux sociaux nous montre que les Jeux de la Francophonie ne font pas plaisir à tous les Ivoiriens. Il y en a qui estiment que la vie est assez dure pour « gaspiller » de l’argent dans des jeux. Tenez-vous bien! Il y a aussi ceux qui réussissent la prouesse de transposer le débat politique dans l’arène des Jeux de la Francophonie. Ces experts en politique ne se sentent pas concernés par ces festivités culturelles et sportives. Quand vous leur dites « Francophonie », ils vous répondent « Say what? ».

Si vous souhaitez échanger avec eux dans la langue de Molière, repassez le 31 juillet. Du coup, ils ne parlent plus français, du moins jusqu’au 30 juillet. Sinon, pour l’heure, « say what? ». Les Jeux de la Francophonie seraient, à les écouter, une autre forme de colonisation, un instrument à l’aide duquel la France garderait un œil jaloux sur ses anciennes colonies. Ne tentez pas de leur faire entendre raison. Le ballon qui roule les met hors d’eux; le sprinteur pour eux a du temps à perdre, le basketteur s’ennuie et le conteur n’a vraiment rien à dire. Que dire des marionnettes géantes? Bonnes pour effrayer les enfants. De toutes les façons, ils ont leur motivation. Pour l’heure, « parlons français » et laissons-les s’exprimer librement en une autre langue. Say what?


Abidjan : au secours ! Des « pièces lisses » !

A Abidjan, mieux vaut être démuni de pièces d’argent que d’avoir des « pièces lisses » plein les poches. Et là, je vous parle très franchement ! « Une pièce lisse » c’est pire que la pauvreté.

Quand vous êtes sans argent, au moins vous savez clairement que vous n’en avez pas. Il est donc évident que vous ferez tout pour quitter le cercle vicieux de la pauvreté.

Mais souvent, l’Ivoirien sort de chez lui, convaincu qu’il a de l’argent, pourtant, ce qu’il ignore, c’est qu’il reviendra à la maison sans avoir pu dépenser un rond. Les pièces d’argent n’auront pas trouvé preneurs car elles sont « lisses ». Un véritable cauchemar!

Une pièce d’argent lisse, pire que la pauvreté

Imaginons. Vous vous retrouvez dans un taxi, disons d’Abidjan, avec deux pièces de 250 francs et une de cent francs CFA. Jusque-là vous êtes heureux de vous déplacer en voiture. Au moment de payer le transport, vous tendez, toujours aussi heureux, vos pièces au chauffeur et il vous rétorque sec : «Non! La pièce-là est lisse, ils ne vont pas prendre ». Et là commencent vos ennuis. Le conducteur exige que vous le payiez mais il refuse votre argent (?). Comment faire? Eh bien, trouvez d’autres pièces d’argent, des pièces « irréprochables ». Et si vous n’avez que ces pièces « lisses »? Alors, bandez vos muscles parce que l’atmosphère va très vite être surchauffée.

Les pièces de 250 francs CFA, sans doute effrayées par la tournure des événements, ont préféré se mettre à l’abri. On n’en trouve plus, comme si elles s’étaient évaporées! Ces pièces ont tellement effrayé les Ivoiriens que je suis sûr que ces derniers doivent se réjouir de cette « absence monétaire ». La pièce de 250 francs faisait plus peur que l’Ebola ! Le fait d’en posséder était devenu un véritable crime. Quand vous la sortez, les regards se tournent vers vous comme si vous demandiez à un Imam d’aller vous confesser à l’église !

Quand les Ivoiriens ont fini d’assassiner la pièce de 250, ils ont jeté leur dévolu sur sa sœur cadette, la pièce de 200. Mais, celle-ci semble avoir la peau dure car jusque-là, elle respire. Mais faites très attention, lorsque vous tendez une pièce de 200 à un commerçant, il peut passer 5 minutes à la tourner et retourner, recherchant une quelconque anomalie. Il ne manque plus qu’une loupe et une blouse et on se retrouve de plein pieds dans “Les Experts Miami’’.

Et il faut croire que la malédiction suit son cours le long de l’arbre généalogique des pièces de monnaie : voilà que ce sont maintenant les pièces de 100 francs qui sont vilipendées. Ouvrez bien l’œil, il y en a des lisses. Evitez-les comme vous pouvez !


Expliquez-moi les élections !

Élections à  Ndègan*. Un petit village où les habitants vivent en parfaite harmonie, à tel point que les villages voisins brûlent d’envie de connaître le secret de cette belle cohabitation. Cela dure depuis plusieurs décennies.

Les femmes s’adonnent avec joie aux travaux ménagers quand les hommes labourent les terres en chantant. Ah qu’il fait bon vivre à Ndègan ! L’étranger est si bien accueilli qu’il repart la gorge nouée par l’émotion, car désormais il se considère comme un fils de Ndègan. Il est difficile de partir de cet endroit (qui aurait pu faire office de demeure à Adam et Ève). Au moment où aux alentours de cet Eden des temps modernes l’on s’entre-déchirait, à Ndègan au contraire la paix était une religion.

Ndègan est l’un des rares villages où le chef est élu par la population. Bien que cela puisse paraître curieux, il en a toujours été ainsi car les anciens ont eu pour souci de donner la liberté aux habitants de choisir leur guide. Le vieil homme qui a conduit le navire de Ndègan pendant 10 ans, après de bons et loyaux services, a décidé de troquer la chaise royale contre un hamac. Affaibli par le poids de l’âge, il a préféré attendre sagement son heure afin de rejoindre ses ancêtres pour le repos éternel. Pour lui succéder, deux fils du village ont pris la résolution de partir à la conquête du trône royal.

Le vote trouble la quiétude à Ndègan

Leurs yeux brûlaient de désir. Chacun d’eux tenait coûte que coûte à être le prochain locataire du palais. C’est ainsi que les malheurs de Ndègan ont commencé. Par des paroles au goût de venin, les prétendants au trône ont réussi à transformer les cœurs de leurs concitoyens. Ils y ont semé la graine de la rancœur. Les habitants jadis si pleins d’amour sont devenus des ambassadeurs de la haine. Massés derrière leur candidat, les villageois ne pensaient plus à l’intérêt commun. Chacun se méfiait de celui qui n’avait pas opéré le même choix que lui.

Pour couronner le tout, la campagne électorale fut une véritable foire aux injures et aux menaces. Du jamais vu à Ndègan ! Les notables chargés d’organiser le scrutin ont eu beau rappeler les candidats à l’ordre, rien n’y fit. Quelle tristesse ! Les élections ont eu lieu. Au moment où vous parcourez ces lignes, laissez-moi vous dire que ce beau village attend toujours son nouveau chef. L’un des candidats soutenu par une frange de la population conteste les résultats. Il avait juré qu’il ne reconnaîtrait pas le verdict des urnes, accusant son adversaire de tricherie. Il reproche à la notabilité d’être partisane. Ainsi, la paix, l’entente et l’harmonie sont de lointains souvenirs. La violence a pris possession de ce beau paradis. Est-cela une élection ?

L’argument de la force contre la force de l’argument

Le processus démocratique tant souhaité par les peuples du monde entier fait maintenant peur (surtout en Afrique). Tenez, il y a des pays où à l’approche des élections présidentielles des hommes et des femmes quittent les villes pour se réfugier dans leurs villages d’origine, en prélude à la crise. Expliquez-moi les élections ! Je veux comprendre pourquoi les politiciens utilisent l’argument de la force au lieu de la force des arguments. J’avoue ne pas comprendre que, pour de simples élections, un pays puisse perdre 3000 de ses fils dans une crise armée. Selon le dictionnaire en ligne Wikipédia, une élection est « la désignation par le vote d’électeurs, de représentants (une personne, un groupe, un parti ou une option) destinés à les représenter ou occuper une fonction en leur nom ».

Mais d’où vient-il que des gens perdent la vie juste parce qu’ils veulent choisir un représentant ? Ce qui est à craindre c’est que le scénario de Ndègan puisse se reproduire sous d’autres cieux. Si cette importante étape que constitue l’élection, suscite intérêt et est synonyme de bilan( ou de départ nouveau) dans la vie d’une nation, ailleurs, par exemple en Afrique , elle fait peur. On a l’impression que tous les démons attendent nos années électorales pour déferler sur notre continent, pourtant mère de l’humanité.

Il n’y a qu’à écouter les discours que tiennent les hommes et femmes politiques ! Je veux comprendre. Qu’on m’explique les élections ! Ndègan souffre de la folie de deux individus. En Afrique, des pays déjà minés par la pauvreté et la famine connaissent la traversée du désert et vivent l’enfer pendant les joutes électorales. Je pense que le jour où les uns et les autres comprendront le vrai sens d’une élection c’est l’humanité qui aura fait un important pas en avant, dans sa quête perpétuelle du bonheur.
*Ndègan : palabre en langue locale de Côte d’Ivoire.


A quand remonte ta dernière lecture?

Chers amis comment vous allez ? Aujourd’hui, j’ai envie de partager une réflexion avec vous. Mais permettez que je vous pose une toute petite question: à quand remonte votre dernière lecture ? Peu importe le livre. Je vois que certains font un vrai retour en arrière. Le décor étant planté, let’s go!

Je crois bien que c’est le reggae man Kajeem qui aimait dire ceci: « Tant qu’ il n’y aura pas autant de jeunes dans les bibliothèques que dans les maquis, il sera difficile pour l’Afrique de se développer ». Quelqu’un d’autre affirmait ceci: « Si vous voulez cacher un trésor à un Africain, dissimulez-le dans un livre ». Hum! Trop fort ça! Et pourtant, la lecture ne fait plus trop partie des habitudes de beaucoup de personnes. Lire est devenu une véritable perte de temps pour elles.

Le livre, trop cher pour les Ivoiriens ?

« La lecture agrandit l’âme, et un ami éclairé la console » dixit Voltaire. Quand l’âme va, tout va pour le mieux chez l’homme. Aujourd’hui, nous disposons de plusieurs moyens pour parcourir  les pages d’un livre. Avec l’avancée des Ntic, on n’a plus besoin de « tourner les feuilles ». Les livres (c’est vrai pas tous) sont disponibles via le net. Et le net est disponible sur pratiquement tous les téléphones portables. Vous voyez que tout devient facile non?

« Pourquoi les Ivoiriens ne lisent-ils pas ? » Cette interrogation a suscité un véritable débat tant auprès des littéraires que des professionnels de l’édition. Il y en a qui pointent immédiatement du doigt les prix des livres. Soit. Pour ma part, les livres ne sont ni moins ni trop coûteux. Quand on regarde le bien que cela nous fait, il faut y mettre le prix.

Je ne sais pas pour vous mais, je me sens tellement bien lorsque je finis de « dévorer » un bouquin qui « agrandit » mon âme. Si vous lisez un livre et que vous ne paraissez pas plus instruit à la fin, je suis désolé mais « vous avez mal lu ». Lire nous apporte toujours un petit quelque chose. On peut ne pas être d’accord avec le message véhiculé par l’auteur mais au moins on aura découvert un autre point de vue que le nôtre.

Autre argument avancé: la disponibilité des livres. Mais mon ami, les livres sont dans les librairies. Eh oui! Qu’est ce que tu croyais? Je t’invite donc à t’y rendre pour « nourrir » ton âme. Quand tu veux du pain tu vas bien à la boulangerie non? Et en plus, il y en a pour tous les goûts: policier, romantique, drames, nouvelles, contes…

Avant de vous donner rendez-vous sous le baobab, je vous pose encore cette question: à quand remonte la dernière fois où vous avez lu un livre?