Richard Konan

Côte d’Ivoire-Discours haineux et désinformation : L’ONG Action Justice lance l’action SEDD

L’ONG Action Justice est résolument engagée contre les discours haineux et la désinformation. L’organisation créée le 19 août 2000 a lancé l’initiative SEDD (Sensibilisation et éducation contre la désinformation). L’objectif principal est de renforcer la résilience des populations face à la désinformation via les médias numériques.

L’ONG Action Justice sensibilise contre les discours haineux et la désinformation

La désinformation constitue l’une des causes majeures de violences en période électorale. Les campagnes de désinformation sont du fait des médias mais aussi des réseaux sociaux. L’ONG Action Justice estime que si le rôle des professionnels des médias et le renforcement de leurs capacités dans la lutte contre la désinformation sont capitaux, il n’en demeure pas moins pour une éducation des cibles finales qui sont les populations, ‘’consommateurs’’ de l’information et de la désinformation.

L’organisation fait remarquer que les élections régionales et municipales de septembre 2023 ont enregistré une forte implication des trois grands partis politiques de la Côte d’Ivoire. Ce qui faisait d’elles des élections à risque du fait de la bataille entre les leaders politiques locaux.

À travers l’initiative SEDD (Sensibilisation et éducation contre la désinformation), l’ONG Action Justice vise l’objectif principal de renforcer la résilience des populations face à la désinformation via les médias numériques.

La diffusion de fausses informations est punie par la loi (crédit : ONG Action Justice)

En d’autres termes, il s’agit de permettre aux populations elles-mêmes d’être les premiers acteurs de lutte contre la désinformation en leur donnant les connaissances rudimentaires pour distinguer le vrai du faux avec la prolifération des fausses informations.

La campagne qui se tient de juillet à décembre 2023 touche les localités de Abobo, Duékoué, Tiassalé et Yopougon.

Éduquer sur l’utilisation responsable des réseaux sociaux

En lançant la campagne SEDD, l’ONG Action Justice vise trois objectifs spécifiques. À savoir, éduquer les bénéficiaires sur l’utilisation responsable des réseaux sociaux ; former les bénéficiaires sur les techniques et outils de vérification de l’information ; sensibiliser les populations sur la désinformation, la gestion des rumeurs et la prévention des conflits gage de consolidation de la paix et de la cohésion sociale.

Un visuel de la campagne SEDD (crédit : ONG Action Justice)

Les groupes cibles de l’Initiative SEDD sont les associations et organisations de femmes et de jeunesse intervenant en Côte d’Ivoire, les gestionnaires des groupes de réseaux sociaux à fort potentiel d’influence. Plus clairement, les groupements de femmes (confédérations et faîtières), les associations de jeunesse, estudiantines et les groupes de réseaux sociaux et utilisateurs actifs des réseaux sociaux.

Dans la pratique, l’initiative SEDD forme dix associations et organisation de femmes et de jeunesse sur l’utilisation responsable des médias numériques et la gestion des rumeurs et prévention des conflits. Par ailleurs, dix groupes de réseaux reçoivent une formation sur les techniques et outils de vérification de l’information, et l’utilisation responsable des réseaux sociaux. Il est prévu une caravane de sensibilisation sur la désinformation et les discours haineux à travers les communes cibles.

L’ONG Action Justice bénéficie du soutien de l’Union européenne et du consortium composé de ASF France (Avocat San Frontières France), Danaïdes, AfricTivistes, REPPRELCI (Réseau des professionnels de la presse en ligne de Côte d’Ivoire) et ABLOGUI : Association des blogueurs de Guinée.

Que savoir de l’ONG Action Justice ?

L’ONG Action Justice (AJ)a été créée le 19 août 2000 dans les locaux du Centre d’écoute des jeunes d’Adjamé à Abidjan. Elle est philanthropique, apolitique, à but non lucratif et non confessionnelle.

Elle a plusieurs objectifs : influencer l’ensemble des actions publiques ; promouvoir la justice et l’équité ; dénoncer l’injustice sous toutes ses formes ; veiller au respect du principe de l’égalité et d’équité ; créer un cadre de défense des droits des citoyennes et des citoyens ; promouvoir la diffusion du droit national et international notamment au sein des populations défavorisées et /ou analphabètes.


Côte d’Ivoire : Zoro Bi Ballo prend officiellement la tête de la Haute autorité pour la bonne gouvernance

Zoro Bi Ballo Épiphane a prêté serment à la tête de la Haute autorité pour la bonne gouvernance (HABG) le jeudi 8 novembre 2023 au cours d’une cérémonie en présence de plusieurs personnalités.

« C’est ensemble que nous pouvons éradiquer ce fléau. Nous sommes heureux de la présence de l’ensemble des chefs d’institutions de la République à nos côtés et des organes en charge de la lutte contre la corruption en Côte d’Ivoire, l’Inspection générale d’État, le Pôle pénal économique et financier, le Conseil supérieur de la magistrature », a dit Zoro Bi Ballo Épiphane après sa prestation de serment.

La photo de famille après la prestation de serment (Crédit : RK)

Le magistrat ivoirien a « juré de remplir cette fonction avec honnêteté, impartialité, intégrité et objectivité dans le respect de la Constitution, les lois et les règlements de la République ».

Le nouveau président de la Haute autorité pour la bonne gouvernance a insisté pour dire que « c’est ensemble, main dans la main, que nous pouvons parvenir à la moralisation de la vie publique et à lutter contre la corruption qui est impératif essentiel à la cohésion sociale, à la stabilité politique de la Côte d’Ivoire et au développement économique et social de notre Nation ».

Qui est Zoro Bi Ballo Épiphane ?

Dans son allocution, Ahmed Souleymane Coulibaly, procureur général près la Cour des comptes, est revenu sur le parcours du tout nouveau patron de la HABG.

Kandia Camara, présidente du Sénat, félicitant le nouveau président de la HABG (Crédit : RK)

« Après avoir intégré la magistrature ivoirienne, vous avez exercé des fonctions au parquet, au siège et dans l’administration centrale du ministère de la Justice« , a-t-il affirmé. Il est important de rappeler que l’ancien ministre de la Promotion de la bonne gouvernance, du Renforcement des capacités et de la Lutte contre la corruption a exercé entre 2004 et 2011 en République démocratique du Congo en qualité de coordonnateur du projet « Restauration progressive du système judiciaire pénal ».

Magistrat de formation, Zoro Bi Ballo a débuté sa carrière en 1996 comme juge de section adjoint. Titulaire d’un Diplôme d’études spécialisées en droits de l’homme, il est cofondateur du Mouvement ivoirien des droits humains (MIDH).


Sculpter l’émancipation : Les femmes et leur place dans le monde de l’art

L’art a toujours été un miroir de notre société, un moyen puissant d’expression, de réflexion et de transformation. Dans ce monde créatif, les femmes ont tracé leur chemin, souvent à travers des défis et des obstacles insurmontables. Mais elles ont persisté, se sont exprimées et ont laissé une empreinte indélébile dans le monde de l’art. Cet article vous emmènera dans un voyage inspirant à travers le féminisme artistique, explorant comment l’expression artistique peut renforcer l’autonomie des femmes, tout en façonnant un avenir plus égalitaire pour tous.

L’art est bien plus qu’une simple toile ou une sculpture. C’est une voix puissante qui transcende les frontières, les langues et les cultures. Les femmes, à travers les âges, ont utilisé cet outil pour s’émanciper, se faire entendre et marquer l’histoire. Leur créativité n’est pas seulement une œuvre d’art, mais une déclaration audacieuse d’indépendance.

L’art comme moyen d’expression

L’expression artistique est une forme de langage universelle qui transcende les barrières culturelles et linguistiques. Pour les femmes, c’est un moyen d’exprimer leurs émotions, leurs expériences et leurs aspirations d’une manière unique et puissante. L’art permet aux femmes de briser le silence, de partager leurs histoires et de revendiquer leur place dans le monde.

Chaque tableau, chaque sculpture, chaque chanson raconte une histoire. C’est une opportunité de se connecter avec les autres, de provoquer des émotions, et d’inspirer le changement. L’expression artistique permet aux femmes de donner vie à leurs rêves, de défier les normes préétablies et d’ouvrir des portes vers un avenir meilleur.

L’évolution du rôle des femmes dans l’art

L’histoire de l’art est ponctuée de noms féminins extraordinaires qui ont défié les conventions de leur époque. Des artistes comme Frida Kahlo, Georgia O’Keeffe, et Yayoi Kusama ont non seulement créé des œuvres exceptionnelles, mais ont également ouvert des chemins pour les générations futures. Malgré les discriminations et les inégalités, ces femmes ont forgé leur place dans le monde de l’art.

Au fil du temps, le rôle des femmes dans l’art a évolué. De l’art domestique à l’art politique, les femmes ont exploré une multitude de domaines. Aujourd’hui, elles dirigent des galeries, enseignent l’art, et créent des mouvements artistiques influents. L’évolution du rôle des femmes dans l’art est une source d’inspiration, montrant que la détermination et le talent peuvent conquérir n’importe quel domaine.

La créativité au service de l’émancipation

L’art est un espace où les femmes peuvent non seulement s’exprimer, mais aussi revendiquer leur autonomie. Les œuvres d’art créées par des femmes racontent des histoires de résilience, d’émancipation, et de force. Ces créations captivent l’attention du monde et inspirent le changement. Par exemple, les artistes féminines contemporaines comme Ai Weiwei, Kara Walker et Shirin Neshat utilisent leur art pour aborder des questions de justice sociale, de droits de l’homme, et d’égalité des sexes.

L’art au féminin (Crédit photo : Iwaria)

La créativité artistique permet aux femmes de s’affirmer, de se libérer des stéréotypes, et de défier les normes établies. En utilisant des médiums divers tels que la peinture, la sculpture, la danse, la littérature et le cinéma, elles transforment les perspectives et ouvrent des voies nouvelles pour elles-mêmes et les générations futures.

Les défis et opportunités actuels

Bien que les femmes aient fait d’énormes progrès dans le monde de l’art, des défis subsistent. Les inégalités de genre persistent, des écarts salariaux aux stéréotypes qui limitent les possibilités des femmes. Pourtant, des opportunités se dessinent, notamment grâce à des mouvements tels que #MeToo et des initiatives visant à promouvoir l’égalité des sexes dans l’art.

Les femmes artistes d’aujourd’hui s’efforcent de surmonter ces défis, de faire entendre leur voix et de laisser leur empreinte. Les galeries d’art, les musées et les plateformes en ligne offrent des espaces pour présenter leur travail. Les mouvements artistiques féministes, quant à eux, se multiplient, dénonçant les inégalités et plaidant pour un avenir plus inclusif et égalitaire.

L’art pour un avenir égalitaire (Crédit photo :Iwaria)

L’art pour un avenir égalitaire

L’art a le pouvoir de façonner la société et de provoquer des changements profonds. Les femmes artistes, à travers leur créativité et leur détermination, contribuent à construire un avenir plus égalitaire. Leurs œuvres inspirent la réflexion, remettent en question les préjugés et incitent à l’action.

Lorsque les femmes se voient offrir les mêmes opportunités et le même soutien que leurs homologues masculins, la créativité s’épanouit. Les artistes féminines apportent des perspectives uniques et des voix différentes qui enrichissent le monde de l’art. Leur travail offre un contre-récit aux stéréotypes et met en lumière les problèmes de société, de la discrimination à l’injustice.

Dans le monde de l’art, l’émancipation des femmes est un récit d’inspiration et de persévérance. « Sculpter l’émancipation : Les femmes et leur place dans le monde de l’art » nous a emmenés dans un voyage passionnant à travers le féminisme artistique, mettant en lumière comment l’expression artistique est un moyen puissant de renforcer l’autonomie des femmes.

L’art, bien plus qu’une simple création visuelle, est une voix qui transcende les frontières, les langues et les cultures. Il permet aux femmes de briser le silence, de partager leurs histoires et de réclamer leur place dans le monde. L’expression artistique est le langage


Contrôle de la qualité des engrais : La CEDEAO lance un comité stratégique régional

Dans le cadre du contrôle de la qualité des engrais dans la sous-région, la CEDEAO (Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest), en coopération avec la Communauté économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) et le Comité permanent inter-États de lutte contre la sécheresse dans le Sahel (CILSS), lance officiellement le Comité ouest-africain de contrôle des engrais (COACE).

Contrôle de la qualité des engrais : La mission du COACE

Le COACE a pour mission de soutenir la mise en œuvre conjointe du règlement harmonisé de la région C/REG.13/12/12 relatif au contrôle de la qualité des engrais. Il a également pour objectif de contribuer au développement du secteur des engrais dans les États membres et à la promotion de la production et de la productivité agricoles dans la région.

Une vue des panelistes (Crédit photo : Richard Kouassi)

Le lancement du COACE a eu lieu le 26 septembre 2023 à Abidjan en Côte d’Ivoire. À cette occasion, Dr Abdoulaye Mohamadou, secrétaire exécutif du CILSS, s’est réjoui de la cérémonie officielle du lancement du comité « marque l’opérationnalisation effective du règlement communautaire relatif au contrôle de la qualité des engrais dans l’espace CEDEAO et au Sahel ».

Qualité de l’engrais, un véritable défi

Au fil des années, les problèmes liés à la qualité, à l’accès et à l’utilisation des engrais ont constitué un défi majeur qui limite le potentiel de la région de l’Afrique de l’Ouest à produire suffisamment de nourriture pour nourrir ses populations et relever les défis de la sécurité alimentaire et de la nutrition. C’est dans cette optique que la Déclaration d’Abuja de 2006 a recommandé des efforts pour augmenter les niveaux d’utilisation d’engrais en Afrique de 8 kg/ha à au moins 50 kg/ha.

La photo de famille lors de la première journée (Crédit photo : Richard Kouassi)

En tant que conseiller technique dans la région de l’Afrique de l’Ouest, l’IFDC a apporté son soutien à la CEDEAO, à l’UEMOA et au CILSS, ainsi qu’à leurs États membres, sur les questions liées aux engrais. Cet effort a commencé dès 1995, lorsque l’IFDC a mené une étude qui a révélé divers défis auxquels est confronté le secteur des engrais, y compris des problèmes de qualité.

Le COACE inauguré 11 ans après l’adoption du règlement C/REG.13/12/12

Il y a près de 11 ans, en décembre 2012, le Conseil des ministres de la CEDEAO adoptait le règlement C/REG.13/12/12 relatif au contrôle de la qualité des engrais dans l’espace CEDEAO. C’est finalement en 2023 que le Comité ouest-africain de contrôle des engrais (COACE/WACoFeC) est inauguré. Cette inauguration a été suivie de la première réunion statutaire du Comité les 27 et 28 septembre.

La conférence de presse

« C’est l’aboutissement des efforts déployés au cours des 10 dernières années, coordonnés par l’IFDC et ses partenaires régionaux, notamment la CEDEAO, l’UEMOA et le CILSS, pour mettre en œuvre ces réglementations régionales harmonisées afin de contribuer au développement du secteur des engrais dans les États membres », a fait remarquer Sansan Youl, chef de partie d’EnGRAIS.

Lors de la cérémonie de lancement, le représentant du ministère d’État, ministère de l’Agriculture et du Développement rural de Côte d’Ivoire a indiqué sa ferme conviction que « le COACE fournira comme prévu une assistance aux communautés économiques régionales dans la mise en œuvre de ladite réglementation régionale harmonisée ».


Mission du Parlement panafricain en Côte d’Ivoire : Plaidoyer pour une Afrique unie

La récente mission du Parlement panafricain en Côte d’Ivoire s’est achevée avec succès, marquant une avancée significative vers l’intégration africaine et la promotion des droits de l’homme. Du 2 au 4 octobre 2023, le Groupe régional de l’Afrique de l’Ouest du Parlement panafricain a conduit des discussions fructueuses et pris des engagements solennels lors de rencontres avec les dirigeants politiques ivoiriens.

Une vue de la délégation du Parlement Panafricain (Crédit photo : Sercom)

Pas significatif vers l’intégration africaine

Le début de la mission a été marqué par des rencontres institutionnelles clés, mettant en lumière l’importance de la coopération régionale. Sous la direction de madame Lucia Maria Mendes GONCALVES DOS PASSOS, 3e vice-présidente du Parlement panafricain, des échanges constructifs ont eu lieu avec SEM Adama Bictogo, président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire. Ces discussions ont porté sur la ratification de chartes cruciales, jetant ainsi les bases d’une coopération fructueuse entre le Parlement Panafricain et les institutions ivoiriennes.

La deuxième journée a été marquée par une rencontre essentielle avec les Leaders des Groupes Parlementaires Ivoiriens à l’Assemblée nationale. Des discussions dynamiques ont eu lieu sur les protocoles africains, soulignant l’importance de la coopération régionale. Les Leaders Ivoiriens ont exprimé un soutien enthousiaste envers les efforts du Parlement Panafricain, démontrant un engagement concret envers l’intégration africaine.

Ahoussou Jeannot Kouadio, président du Sénat de Côte d’Ivoire, s’adressant à la délégation du Parlement Panafricain (Crédit photo : Sercom)

Rencontres institutionnelles clés

La mission s’est achevée par des rencontres significatives. Tout d’abord, la délégation a rencontré le président du Sénat, où des discussions approfondies ont eu lieu sur le Protocole révisé du Parlement Panafricain et d’autres instruments de l’Union africaine. Ensuite, une réunion solennelle avec SE Mme Kandia Camara, ministre d’État, ministre des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et de la Diaspora, a permis de prendre des engagements concrets en vue de faciliter la prochaine ratification par la Côte d’Ivoire des instruments de l’Union africaine.

Cette mission du Parlement Panafricain en Côte d’Ivoire a été un pas décisif vers une Afrique intégrée, où la collaboration, la compréhension mutuelle et le respect des diversités sont les clés d’un avenir prospère. L’unité africaine demeure la pierre angulaire de ces efforts, et le Parlement Panafricain continue de jouer un rôle central dans la réalisation de cette vision.


Lutte contre la désinformation et la haine en ligne : Le projet IMPACT lance son site web

IMPACT a lancé son site internet destiné aux professionnels de la presse numérique et des organisations de la société civile de Guinée et de Côte d’Ivoire. L’objectif de ce projet est de contribuer à la prévention et à la déconstruction des campagnes de désinformation et messages haineux dans les médias numériques.

Le site web d’Impact désormais en ligne

Le projet IMPACT (Implication des médias numériques pour une prévention active des conflits et des tensions) est une initiative de Avocats sans frontières France (ASF France) et Danaïdes ; la plateforme panafricaine AfricTivistes ; l’Association des blogueurs de Guinée (ABLOGUI) et le Réseau des professionnels de la presse en ligne de Côte d’Ivoire (REPPRELCI).

Depuis Le jeudi 6 juillet 2023, IMPACT a mis en ligne son site internet destiné aux professionnels de la presse numérique et des organisations de la société civile de Guinée et de Côte d’Ivoire. Vous pouvez le consulter ici : https://www.impact-plateforme.org/.

Stéphanie Lamy de l’association Danaïdes en compagnie d’une participante lors d’un atelier (Crédit photo : IMPACT)

Les missions d’IMPACT

Cette plateforme innovante vise à informer le public et les professionnels des médias sur l’ensemble des activités du projet. Il s’agit notamment des formations, des activités d’information et des actions de sensibilisation réalisées pour une meilleure prévention des conflits et cohésion sociale.

Des journalistes, de blogueurs, mais aussi des acteurs de la société civile de la Côte d’Ivoire et de la Guinée ont pour rôle de fournir un contenu riche et varié pour alimenter le site web.

Stéphanie Lamy remettant un diplôme de participation (Crédit photo : IMPACT)

Les articles publiés sur la plateforme portent sur la couverture presse du projet IMPACT, de comptes-rendus rendus d’activités et d’informations utiles à la lutte contre les campagnes de désinformation et des messages haineux qui divisent la population et créent des tensions.

Le site constitue une ressource de référence pour un public désireux de s’informer et de se documenter pour assurer une meilleure prévention des conflits.

Grâce à un formulaire de signalement disponible sur le site, les citoyens et citoyennes peuvent signaler aux équipes de rédaction des contenus douteux. Les médias en Côte d’Ivoire et en Guinée sont invités à partager et s’inspirer des analyses fournies par les équipes de rédaction.


Côte d‘Ivoire : Citée dans un litige avec un établissement hôtelier, la SCB fait des précisions

Un litige oppose la SCB (Société d’étude et de développement de la culture bananière) et l’hôtel le REFUGE DU BANDAMA. Dans un communiqué officiel dont copie nous est parvenu, la SCB dénonce une cabale menée contre elle et son directeur général.

La SCB s’insurge contre des allégations mensongères visant son directeur général

“Nous avons récemment remarqué que la presse en ligne et certains médias télévisés publient/diffusent des articles et des reportages contenant des allégations inexactes/mensongères visant personnellement le directeur général de la SCB, mais aussi le groupe qu‘il représente relativement à un litige entre la SCB et l‘hôtel le REFUGE DU BANDAMA”, dénonce d’entrée la SCB dans sa note.

En effet, la société fait comprendre que les écrits des journalistes comportent des propos à connotation raciste et ethnocentriste. La SCB craint que ces propos véhiculés à grande échelle, s’ils sont dénaturés ou politiquement récupérés, peuvent porter atteinte à la paix sociale et à la cohésion entre les Français et les Ivoiriens.  

“Les journalistes ont bâti leurs discours à partir d’un fait, à savoir le litige judiciaire opposant la société SCB aux gérants propriétaires de l’Hôtel Le Refuge du Bandama : M. LOOTVOET John, ressortissant belge de son état, cadre dans une entreprise agro-industrielle bien connue de la place, et son épouse dame ASSOUA AFFOUE HIPPOLYTE DELIMA, sans même rechercher, ainsi que les y oblige pourtant le code déontologique de leur corporation, à décrire la situation de manière objective, contradictoire et impartiale dans le souci de la vérité, de la fiabilité et de la transparence de l’information”, peut-on lire dans le communiqué.

Alors que les époux Lootvoet soutiennent qu’ils ne peuvent plus se rendre depuis la route à leur refuge, la SCB fait savoir qu’il existe deux autres voies menant au site du couple ivoiro-belge.

À en croire la SCB, cette affaire entre les mains de la justice, a donné lieu très récemment, à un arrêt rendu par la Cour d’appel d’Abidjan le 25 avril 2023 reformant en tous points la décision de la section du tribunal de Tiassalé et donnant entièrement tort aux propriétaires du refuge du BANDAMA, les époux LOOTVOET, concernant la piste que les époux LOOTVOET, propriétaires du refuge du BANDAMA, souhaitaient utiliser à leur guise sans se soumettre à la moindre règle de désinfection.

SCB met en garde contre la campagne mensongère

Soulignons que la SCB au plan national, représente environ 75 % de la production ivoirienne de fruits frais, soit environ 2 % du PIB ivoirien et 8 % du PIB agricole. La société emploie 2 000 salariés et génère 15 000 emplois seulement sur son site menacé actuellement par le couple ivoiro-belge M. et Mme LOOTVOET.

Pourtant, ajoute l’entreprise, en face, se trouve une activité hôtelière naissante, d’une capacité de deux appartements de deux et trois pièces, qui, même en période de forte affluence, ne générerait qu’une cinquantaine d’emplois, pour un impact sur le PIB national qui ne pourrait en rien se comparer à celui généré par l’activité bananière menée par la SCB.

La direction générale de la SCB laisse entendre que les propos tenus dans ces différents médias portent de manière non-équivoque atteinte à l’image et à la réputation de la société et du groupe auquel elle est affiliée ainsi qu’à l’honneur de son directeur général et sa probité morale. Elle a donc exigé la cessation immédiate de ces allégations mensongères et racistes.

Par ailleurs, elle ne manque pas d’informer les auteurs de ces allégations, ainsi que tout média ou personnes qui souhaiteraient colporter de tels propos mensongers et diffamatoires, qu’ils feront l’objet de poursuites judiciaires pour diffamation par voie de presse.


Côte d’Ivoire : Le CNLVC dévoile son plan d’action contre la vie chère

J’ai eu l’honneur de participer à un meet-up entre le Conseil national de lutte contre la vie chère (CNLVC) et des blogueurs de l’Association des blogueurs de Côte d’Ivoire (ABCI). La rencontre a eu lieu le vendredi 10 mars 2023 au Palm Club de Cocody, une commune huppée d’Abidjan, la capitale économique ivoirienne.

Le bilan des actions de l’État contre la vie chère

Présenter la mission du CNLVC et faire le bilan des actions de l’Etat, dans le cadre de la lutte contre la flambée des prix des denrées de grande consommation. Tel était l’objectif du meet-up auquel étaient conviés les blogueurs et influenceurs ivoiriens.

Ranie-Didice Bah-Koné, économiste et secrétaire exécutive du CNLVC, a dressé le bilan des actions du gouvernement contre la vie chère. Elle a rappelé les grandes actions menées par les autorités ivoiriennes en 2022 : subvention des prix des produits pétroliers, plafonnement de certains produits de grande consommation, suspension des droits de douane pour l’importation du blé… Le gouvernement ivoirien a aussi veillé au maintien du prix de la baguette de pain et à l’appui aux femmes du vivrier.

LIRE AUSSI : Côte d’Ivoire/Année de la jeunesse : Le ministre Mamadou Touré explique les enjeux aux blogueurs

Un échange franc entre le CNLVC et les blogueurs

« La rencontre de ce soir avait pour but d’aller à la rencontre d’une frange de la population. Cette frange est active sur les réseaux sociaux, à travers l‘exercice du métier d’influenceurs, de web activistes. Les rencontrer nous a permis d’avoir le pouls de la société, car souvent, ils interviennent, ils sont au contact des populations. Ils sont sur la toile pour signaler, pour dénoncer un certain nombre de choses », a expliqué Dr Bah-Koné.

Selon la secrétaire exécutive du CNLVC, il était important d’avoir un échange direct et vrai avec les blogueurs et influenceurs. Elle voulait ainsi présenter ce que fait le gouvernement en matière de lutte contre la vie chère.

« Le gouvernement fait de la lutte contre la vie chère sa priorité. Il s’agissait de leur présenter ces mesures, mais également de les écouter. Nous voulions donner des détails sur un certain nombre de préoccupations et prendre leurs suggestions », a ajouté Dr Bah-Koné.

Les échanges ont été francs entre le CNLVC-blogueurs et influenceurs (Crédit : Richard Kouassi)

« L’inflation dans notre pays est maîtrisée »

Dr Bah-Koné a dit que grâce aux mesures prises par le gouvernement du Premier ministre Patrick Achi, l’inflation est maîtrisée en Côte d’Ivoire.

« Le taux d’inflation de 4,8 % que nous avons connu en janvier-février 2023 demeure aujourd’hui à un taux qui reste maîtrisé au regard, non seulement des taux en vigueur dans d’autres pays et au regard de ce qu’il aurait pu être si le gouvernement n’avait pas pris la pleine mesure de la lutte contre la vie chère et s’il n’avait pas pris le train de mesures adoptées depuis le début de l’année 2022 », a-t-elle mentionné.

« Le taux d’inflation de 4,8 % que nous avons connu en janvier-février 2023 demeure aujourd’hui à un taux qui reste maîtrisé »

Ranie-didice bah-koné, économiste et secrétaire exécutive du cnlvc

Que prévoit le gouvernement cette année dans le cadre de la lutte contre la vie chère ? Bah-Koné a annoncé que l’État continuera ce qui a marché et qui permet à la Côte d’Ivoire d’avoir un taux d’inflation contrôlé au regard de ce qui se passe ailleurs.

« Que ça soit des mesures de plafonnement des prix, de soutien à certaines filières. Le gouvernement adapte son intervention en fonction de l’évolution de la réalité. Nous souhaitons être au plus près des préoccupations des populations« , a-t-elle souligné.


Côte d’Ivoire/Année de la jeunesse : Le ministre Mamadou Touré explique les enjeux aux blogueurs

En Côte d’Ivoire, 2023 est l’année de la jeunesse. Mamadou Touré, ministre de la Promotion de la jeunesse, de l’Insertion professionnelle et du Service civique, a présenté les enjeux de cette vision du président Alassane Ouattara aux blogueurs et influenceurs. C’était à l’occasion d’une rencontre le vendredi 3 mars 2023. J’ai eu l’honneur d’y participer en qualité de membre de l’ABCI (Association des blogueurs de Côte d’Ivoire)😉

L’année de la jeunesse au centre d’un échange entre Mamadou Touré, blogueurs et influenceurs

Mamadou Touré et ses hôtes du jour ont eu des échanges francs. Le ministre de la Promotion de la jeunesse, de l’Insertion professionnelle et du Service civique a bien voulu que les blogueurs et influenceurs lui partagent le regard qu’ils portent sur les jeunes ivoiriens.

Une vue des blogueurs (Crédit photo : ministère de la Promotion de la jeunesse)

Le constat ressorti par les interlocuteurs du porte-parole adjoint du gouvernement montre que la jeunesse ivoirienne est en quête d’emplois, de financement de projets, mais aussi à la recherche de modèles.

Mamadou Touré a expliqué que les analyses des blogueurs s’apparentent à celle faite par les jeunes lors des consultations réalisées par les autorités ivoiriennes. « Cela montre une convergence. L’emploi constitue le point culminant« , a dit le ministre ivoirien.

« La communication institutionnelle n’est plus adaptée »

Toutefois, M. Touré a reconnu que « la communication institutionnelle n’est plus adaptée. Il faut la réinventer ». C’est d’ailleurs cette envie de redonner une nouvelle dynamique à la communication institutionnelle qui a motivé la rencontre.

Le ministre Mamadou Touré pendant son propos liminaire (Crédit photo : ministère de la Promotion de la jeunesse)

L’objectif pour Mamadou Touré était de déterminer la contribution des blogueurs et influenceurs à l’année de la jeunesse.

Par ailleurs, le ministre ivoirien a dévoilé les quatre axes thématiques autour desquelles s’articulent l’année de la jeunesse. Notamment, le renforcement de l’engagement citoyen et l’éthique sociale ; l’accélération de la formation de l’insertion professionnelle et de la promotion de l’entreprise ; l’amélioration des conditions d’épanouissement des jeunes et l’accélération des réformes stratégiques en faveur de la promotion accrue de l’emploi des jeunes.

Le ministre de la Promotion de la jeunesse a également exprimé son ambition d’ouvrir un cadre de collaboration entre son ministère et les associations de blogueurs, ainsi que les influenceurs. Rita Kwaminan, présidente de l’Association des blogueurs de Côte d’Ivoire (ABCI), a affiché sa disponibilité à accompagner Mamadou Touré. Cependant, elle a souhaité une collaboration plus pratique. L’union nationale des blogueurs de Côte d’Ivoire (UNBCI), Hassan Hayek, Juste Crepin Gondo et Stony ont assisté à la rencontre.


Violences basées sur le genre : L’ONG FAED instruit plus de 200 filles

Les Violences basées sur le genre sont une réalité en Côte d’Ivoire. L’ONG FAED, dirigée par Mme Rita Pascale Kwaminan, se positionne comme l’une des organisations luttant pour l’éradication de ce phénomène. Elle pose des actes concrets en lançant une campagne de sensibilisation.

L’ONG Femme autonome espoir de demain (FAED) est résolument engagée dans la lutte contre les Violences basées sur le genre (VBG). C’est dans ce cadre que la structure dirigée par Mme Rita Pascale Kwaminan Asman a initié la caravane de sensibilisation « Mettre fin aux violences basées sur le genre et booster le potentiel des filles » (LA MEFBPF). Le lancement a eu lieu le mercredi 14 décembre 2022 au Cours secondaire méthodiste de Yopougon Kouté.

Pour la promotion des droits et l’autonomisation de la femme

Préparer une nouvelle génération de femmes leaders dotées d’une capacité à impacter positivement la Côte d’Ivoire. Tel est l’objectif principal de la campagne contre les Violences basées sur le genre, dénommée La MEFBPF.

Rita Kwaminan, présidente de FAED, en plein échange avec les jeunes filles du CSM (crédit photo : avec l’accord de FAED)

La caravane vise, en outre, à former les jeunes filles sur les conséquences des VBG et l’intérêt de les dénoncer ; à contribuer au développement de l’esprit civique et moral ; à développer leur confiance en soi et à développer leur leadership.

L’ONG FAED intervient dans quatre domaines. Notamment, la promotion des droits et l’autonomisation de la femme ; l’encadrement des jeunes filles ; l’assistance aux enfants démunis et l’accompagnement des femmes agricultrices.

Sans inégalités de genre, un potentiel de production augmenté d’un milliard d’Africains

Ainsi, la caravane « Mettre fin aux violences basées sur le genre et booster le potentiel des filles » s’inscrit dans l’exécution de l’axe numéro un et l’axe numéro deux des domaines d’intervention de FAED.

Mme Louise Marie Yao-Klaourou, spécialiste en genre, a pris plaisir à instruire les élèves sur le harcèlement sexuel (Crédit photo : avec l’accord de FAED)

Le Cours secondaire méthodiste de Yopougon Kouté (Abidjan) a accueilli la première étape de ladite campagne. C’était le mercredi 14 décembre 2022. Mme Ayemou Rose, directrice adjointe de l’établissement, a salué le choix porté sur le CSM pour abriter l’événement.

Pour sa part, Rita Pascale Kwaminan a rappelé qu’une étude de la Banque mondiale, confirme que « l’élimination des inégalités entre les genres et l’autonomisation des femmes pourraient augmenter le potentiel de production d’un milliard d’Africains ».

En outre, la présidente de la FAED a précisé que cela conduirait à la réalisation d’une croissance inclusive et à l’émergence de sociétés résiliantes.

Par ailleurs, Mme Louise Marie Yao-Klaourou, spécialiste en genre, a instruit 200 jeunes filles sur le harcèlement sexuel en milieu scolaire. Elle a livré un enseignement sur la maitrise du cycle menstruel. La caravane MEFBPF s’étendra sur l’année scolaire 2022-2023, faut-il le préciser.

Rita Pascale Kwaminan, également présidente de l’Association des blogueurs de Côte d’Ivoire, a fondé l’ONG FAED le 29 octobre 2017.