Richard Konan

Côte d’Ivoire : Le CNLVC dévoile son plan d’action contre la vie chère

J’ai eu l’honneur de participer à un meet-up entre le Conseil national de lutte contre la vie chère (CNLVC) et des blogueurs de l’Association des blogueurs de Côte d’Ivoire (ABCI). La rencontre a eu lieu le vendredi 10 mars 2023 au Palm Club de Cocody, une commune huppée d’Abidjan, la capitale économique ivoirienne.

Le bilan des actions de l’État contre la vie chère

Présenter la mission du CNLVC et faire le bilan des actions de l’Etat, dans le cadre de la lutte contre la flambée des prix des denrées de grande consommation. Tel était l’objectif du meet-up auquel étaient conviés les blogueurs et influenceurs ivoiriens.

Ranie-Didice Bah-Koné, économiste et secrétaire exécutive du CNLVC, a dressé le bilan des actions du gouvernement contre la vie chère. Elle a rappelé les grandes actions menées par les autorités ivoiriennes en 2022 : subvention des prix des produits pétroliers, plafonnement de certains produits de grande consommation, suspension des droits de douane pour l’importation du blé… Le gouvernement ivoirien a aussi veillé au maintien du prix de la baguette de pain et à l’appui aux femmes du vivrier.

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Un échange franc entre le CNLVC et les blogueurs

« La rencontre de ce soir avait pour but d’aller à la rencontre d’une frange de la population. Cette frange est active sur les réseaux sociaux, à travers l‘exercice du métier d’influenceurs, de web activistes. Les rencontrer nous a permis d’avoir le pouls de la société, car souvent, ils interviennent, ils sont au contact des populations. Ils sont sur la toile pour signaler, pour dénoncer un certain nombre de choses », a expliqué Dr Bah-Koné.

Selon la secrétaire exécutive du CNLVC, il était important d’avoir un échange direct et vrai avec les blogueurs et influenceurs. Elle voulait ainsi présenter ce que fait le gouvernement en matière de lutte contre la vie chère.

« Le gouvernement fait de la lutte contre la vie chère sa priorité. Il s’agissait de leur présenter ces mesures, mais également de les écouter. Nous voulions donner des détails sur un certain nombre de préoccupations et prendre leurs suggestions », a ajouté Dr Bah-Koné.

Les échanges ont été francs entre le CNLVC-blogueurs et influenceurs (Crédit : Richard Kouassi)

« L’inflation dans notre pays est maîtrisée »

Dr Bah-Koné a dit que grâce aux mesures prises par le gouvernement du Premier ministre Patrick Achi, l’inflation est maîtrisée en Côte d’Ivoire.

« Le taux d’inflation de 4,8 % que nous avons connu en janvier-février 2023 demeure aujourd’hui à un taux qui reste maîtrisé au regard, non seulement des taux en vigueur dans d’autres pays et au regard de ce qu’il aurait pu être si le gouvernement n’avait pas pris la pleine mesure de la lutte contre la vie chère et s’il n’avait pas pris le train de mesures adoptées depuis le début de l’année 2022 », a-t-elle mentionné.

« Le taux d’inflation de 4,8 % que nous avons connu en janvier-février 2023 demeure aujourd’hui à un taux qui reste maîtrisé »

Ranie-didice bah-koné, économiste et secrétaire exécutive du cnlvc

Que prévoit le gouvernement cette année dans le cadre de la lutte contre la vie chère ? Bah-Koné a annoncé que l’État continuera ce qui a marché et qui permet à la Côte d’Ivoire d’avoir un taux d’inflation contrôlé au regard de ce qui se passe ailleurs.

« Que ça soit des mesures de plafonnement des prix, de soutien à certaines filières. Le gouvernement adapte son intervention en fonction de l’évolution de la réalité. Nous souhaitons être au plus près des préoccupations des populations« , a-t-elle souligné.


Côte d’Ivoire/Année de la jeunesse : Le ministre Mamadou Touré explique les enjeux aux blogueurs

En Côte d’Ivoire, 2023 est l’année de la jeunesse. Mamadou Touré, ministre de la Promotion de la jeunesse, de l’Insertion professionnelle et du Service civique, a présenté les enjeux de cette vision du président Alassane Ouattara aux blogueurs et influenceurs. C’était à l’occasion d’une rencontre le vendredi 3 mars 2023. J’ai eu l’honneur d’y participer en qualité de membre de l’ABCI (Association des blogueurs de Côte d’Ivoire)😉

L’année de la jeunesse au centre d’un échange entre Mamadou Touré, blogueurs et influenceurs

Mamadou Touré et ses hôtes du jour ont eu des échanges francs. Le ministre de la Promotion de la jeunesse, de l’Insertion professionnelle et du Service civique a bien voulu que les blogueurs et influenceurs lui partagent le regard qu’ils portent sur les jeunes ivoiriens.

Une vue des blogueurs (Crédit photo : ministère de la Promotion de la jeunesse)

Le constat ressorti par les interlocuteurs du porte-parole adjoint du gouvernement montre que la jeunesse ivoirienne est en quête d’emplois, de financement de projets, mais aussi à la recherche de modèles.

Mamadou Touré a expliqué que les analyses des blogueurs s’apparentent à celle faite par les jeunes lors des consultations réalisées par les autorités ivoiriennes. « Cela montre une convergence. L’emploi constitue le point culminant« , a dit le ministre ivoirien.

« La communication institutionnelle n’est plus adaptée »

Toutefois, M. Touré a reconnu que « la communication institutionnelle n’est plus adaptée. Il faut la réinventer ». C’est d’ailleurs cette envie de redonner une nouvelle dynamique à la communication institutionnelle qui a motivé la rencontre.

Le ministre Mamadou Touré pendant son propos liminaire (Crédit photo : ministère de la Promotion de la jeunesse)

L’objectif pour Mamadou Touré était de déterminer la contribution des blogueurs et influenceurs à l’année de la jeunesse.

Par ailleurs, le ministre ivoirien a dévoilé les quatre axes thématiques autour desquelles s’articulent l’année de la jeunesse. Notamment, le renforcement de l’engagement citoyen et l’éthique sociale ; l’accélération de la formation de l’insertion professionnelle et de la promotion de l’entreprise ; l’amélioration des conditions d’épanouissement des jeunes et l’accélération des réformes stratégiques en faveur de la promotion accrue de l’emploi des jeunes.

Le ministre de la Promotion de la jeunesse a également exprimé son ambition d’ouvrir un cadre de collaboration entre son ministère et les associations de blogueurs, ainsi que les influenceurs. Rita Kwaminan, présidente de l’Association des blogueurs de Côte d’Ivoire (ABCI), a affiché sa disponibilité à accompagner Mamadou Touré. Cependant, elle a souhaité une collaboration plus pratique. L’union nationale des blogueurs de Côte d’Ivoire (UNBCI), Hassan Hayek, Juste Crepin Gondo et Stony ont assisté à la rencontre.


Violences basées sur le genre : L’ONG FAED instruit plus de 200 filles

Les Violences basées sur le genre sont une réalité en Côte d’Ivoire. L’ONG FAED, dirigée par Mme Rita Pascale Kwaminan, se positionne comme l’une des organisations luttant pour l’éradication de ce phénomène. Elle pose des actes concrets en lançant une campagne de sensibilisation.

L’ONG Femme autonome espoir de demain (FAED) est résolument engagée dans la lutte contre les Violences basées sur le genre (VBG). C’est dans ce cadre que la structure dirigée par Mme Rita Pascale Kwaminan Asman a initié la caravane de sensibilisation « Mettre fin aux violences basées sur le genre et booster le potentiel des filles » (LA MEFBPF). Le lancement a eu lieu le mercredi 14 décembre 2022 au Cours secondaire méthodiste de Yopougon Kouté.

Pour la promotion des droits et l’autonomisation de la femme

Préparer une nouvelle génération de femmes leaders dotées d’une capacité à impacter positivement la Côte d’Ivoire. Tel est l’objectif principal de la campagne contre les Violences basées sur le genre, dénommée La MEFBPF.

Rita Kwaminan, présidente de FAED, en plein échange avec les jeunes filles du CSM (crédit photo : avec l’accord de FAED)

La caravane vise, en outre, à former les jeunes filles sur les conséquences des VBG et l’intérêt de les dénoncer ; à contribuer au développement de l’esprit civique et moral ; à développer leur confiance en soi et à développer leur leadership.

L’ONG FAED intervient dans quatre domaines. Notamment, la promotion des droits et l’autonomisation de la femme ; l’encadrement des jeunes filles ; l’assistance aux enfants démunis et l’accompagnement des femmes agricultrices.

Sans inégalités de genre, un potentiel de production augmenté d’un milliard d’Africains

Ainsi, la caravane « Mettre fin aux violences basées sur le genre et booster le potentiel des filles » s’inscrit dans l’exécution de l’axe numéro un et l’axe numéro deux des domaines d’intervention de FAED.

Mme Louise Marie Yao-Klaourou, spécialiste en genre, a pris plaisir à instruire les élèves sur le harcèlement sexuel (Crédit photo : avec l’accord de FAED)

Le Cours secondaire méthodiste de Yopougon Kouté (Abidjan) a accueilli la première étape de ladite campagne. C’était le mercredi 14 décembre 2022. Mme Ayemou Rose, directrice adjointe de l’établissement, a salué le choix porté sur le CSM pour abriter l’événement.

Pour sa part, Rita Pascale Kwaminan a rappelé qu’une étude de la Banque mondiale, confirme que « l’élimination des inégalités entre les genres et l’autonomisation des femmes pourraient augmenter le potentiel de production d’un milliard d’Africains ».

En outre, la présidente de la FAED a précisé que cela conduirait à la réalisation d’une croissance inclusive et à l’émergence de sociétés résiliantes.

Par ailleurs, Mme Louise Marie Yao-Klaourou, spécialiste en genre, a instruit 200 jeunes filles sur le harcèlement sexuel en milieu scolaire. Elle a livré un enseignement sur la maitrise du cycle menstruel. La caravane MEFBPF s’étendra sur l’année scolaire 2022-2023, faut-il le préciser.

Rita Pascale Kwaminan, également présidente de l’Association des blogueurs de Côte d’Ivoire, a fondé l’ONG FAED le 29 octobre 2017.


2e édition Symposium Mine Côte d’Ivoire : 1 000 visiteurs attendus

La 2e édition du Symposium Mine Côte d’Ivoire aura lieu du 30 au 31 mars 2023 au Sofitel Hôtel Ivoire. « Quelle politique de contenu local pour un secteur minier durable et performant ». Tel est le thème qui réunira les professionnels et les décideurs du secteur lors de cet événement soutenu par le Groupement professionnel des miniers de Côte d’Ivoire.

Symposium Mine Côte d’Ivoire, un espace de promotion du secteur minier

En Côte d’Ivoire, le secteur minier a une part importante dans l’économie. En effet, il contribue énormément au bien-être des populations. Et cela, le Groupement professionnel des miniers de Côte d’Ivoire l’a bien compris. C’est ainsi qu’après le succès de la prémiere édition du Symposium Mine Côte d’Ivoire, le GPMCI remet le couvert.

Le thème pour la 2e édition est « Quelle politique de contenu local pour un secteur minier durable et performant ». Véritable espace de promotion et de valorisation du secteur minier, le Symposium Mine Côte d’Ivoire veut offrir une lucarne aux professionnels miniers pour présenter les opportunités et les défis de l’activité minière.

« Le groupement a pensé qu’il fallait mettre en place un outil de promotion des activités et des contributions des opérateurs miniers installés dans le pays. Les entreprises minières sont peu ou mal connues. Donc naturellement, tous leurs engagements économiques, sociaux, financiers ne sont pas suffisamment relayés« , a dit Christine Logbo-Kossi, la directrice générale de GPMCI, lors de la conférence de lancement le vendredi 25 novembre 2022.

Pour elle, il apparaissait intéressant de promouvoir un cadre pour valoriser leurs engagements et interconnecter d’autres secteurs d’activités qui pourraient être générateurs de revenus pour le pays et pour les entrepreneurs.

Le Sofitel Hôtel Ivoire va accueillir la 2e édition du Symposium (crédit : Symposium)

Qui peut participer au Symposium Mine Côte d’Ivoire ?

Le Symposium Mine CI touche les administrations publiques, les missions diplomatiques. Elle vise les institutions financières de coopération, les compagnies minières.

En outre, les fournisseurs du marché, les administrations décentralisées, les représentants des communautés d’accueil des projets miniers peuvent participer. Les organisateurs attendent 1 000 visiteurs.

Au programme, une exposition commerciale plateforme de marketing direct avec 50 exposants de plusieurs pays. Il y aura aussi des rencontres B to B et un forum de discussion international.

Christine Logbo-Kossi, DG de GPMCI, lors de la conférence de presse de lancement (crédit : Symposium)


Africa Web Festival : Abidjan, capitale du numérique durant deux jours

Africa Web Festival commencera le mercredi 23 novembre 2022 : pendant deux jours, Abidjan sera la capitale africaine du numérique. Le thème retenu pour cette année : Vivre le Digital et Protéger demain.

Africa Web Festival : Le regard tourné vers l’avenir

La 9e édition d’Africa Web Festival (AWF) se tiendra à Abidjan, précisément au Palais de la culture de Treichville, du mercredi 23 au jeudi 24 novembre 2022.

L’ONG Mandingo Agir Pour la Vie, organisateur de cet événement majeur du digital, ambitionne de réunir les créateurs et les professionnels du numérique, mais également le grand public.´

Africa Web Festival se donne pour objectifs de promouvoir la formation et l’accès à l’innovation numérique, sans oublier l’ouverture des marchés des TIC à l’Afrique.

Par ailleurs, AWF accompagne les professionnels du numérique et travaille à promouvoir l’éthique du numérique auprès des acteurs du milieu. Il propose d’offrir un cadre d’inspiration et d’éducation à la jeunesse, du milieu institutionnel au secteur des affaires.

À travers le thème de l’édition 2022, les initiateurs invitent à l’utilisation rationnelle et efficiente des technologies innovantes. Ils visent en particulier les questions sécuritaires, de développement socio-économique et de bonne gouvernance.

Les festivaliers auront accès à des panels, des conférences, des ateliers, des expositions… qui tourneront autour de thématiques telles que de l’humain, l’environnement et la securité.

La première édition d’AWF a eu lieu en 2014 sous le thème Découvrez le virage numérique de l’Afrique. Depuis lors, l’événement a su se positionner comme le plus grand rassemblement du numérique en Afrique francophone. Et ce, grâce à la richesse du contenu proposé mais aussi grâce aux thèmes pertinents de chaque édition.

Si vous êtes à Abidjan, rendez-vous à l’Africa West Festival !


Côte d’Ivoire-FESTIMob : Les acteurs du mobile bientôt récompensés

En Côte d’Ivoire, le FESTIMob (Festival des mobiles) se prépare à récompenser les acteurs du secteur mobile. L’événement piloté par MAXOM et IBI Côte d’Ivoire est prévu du 2 au 4 décembre 2022 à la CAISTAB au Plateau.

FESTIMob, véritable opportunité pour les acteurs du mobile

Selon le site data reportal, la Côte d’Ivoire compte environ 37,75 millions d’utilisateurs de téléphones connectés. Ce chiffre représente une véritable opportunité pour les acteurs du secteur mobile. Ce qui amène MAXOM et IBI Côte d’Ivoire à initier la première édition du FESTIMob.

Le Festival des mobiles aura lieu du 2 au 4 décembre 2022. Une grande première ! Ce moment spécial réservé uniquement aux technologies mobiles se tiendra à l’immeuble CAISTAB au Plateau.

Mensah Koffi Thierry, initiateur du FESTIMob (Crédit : Richard Kouassi)

Ce qui attend les festivaliers au FESTIMob

Mensah Koffi Thierry, gérant de l’entreprise MAXOM, a livré les grandes articulations du FESTIMob. C’était au cours d’une conférence de presse le samedi 5 novembre 2022.

En effet, ce passionné du digital a fait savoir que le festival s’articulera autour de six grandes activités. À savoir, le Djassa (exposition-vente d’appareils) ; le Soutrali Après-vente (réparation d’appareils mobiles) ; le Gaming ; le Village Tech et les Awards des Mobiles.

Le festival vise à fédérer les acteurs du mobile et favoriser le développement de l’économie numérique en Côte d’Ivoire.

À travers ces différentes activités, les festivaliers auront la possibilité de faire des achats, réparer leurs appareils, jouer et bénéficier de formations sur les technologies mobiles.

En outre, les professionnels du secteur mobile feront des expositions-vente d’appareils mobiles et la promotion des technologies mobiles, a expliqué M. Mensah.

Et le promoteur de poursuivre : « Nous comptons présenter des solutions innovantes à la jeunesse, à travers l’initiation d’une journée spéciale en vue de les former au bon usage de la technologie et les aider à créer de la richesse. »

Journalistes et blogueurs à la conférence de presse de lancement du FESTIMOB (Crédit : Richard Kouassi)

Les Awards tant attendus…

De plus, Mensah Thierry, ancien président de l’ABCI (Association des blogueurs de Côte d’Ivoire), assure que l’une des activités la plus attendue du FESTIMob est les Awards des Mobiles.

En fait, les acteurs du secteur mobile seront distingués dans les catégories Meilleure Marque Mobile, Meilleur Opérateur Mobile ; Meilleure Solution Mobile ; Meilleure Application Mobile ; MobCam de l’année et Meilleur Gameur.

Par ailleurs, l’initiateur attend plus de 15 000 festivaliers. Plus de 300 exposants professionnels devraient être présents. Notons que le FESTIMob concerne toute personne âgée de plus de 10 ans et qui a un intérêt pour les téléphones, smartphones, tablettes, applications mobiles, technologies mobiles, jeux, caméras et équipements connectés.


À Abidjan, on ne donne pas de conseils le vendredi !

Vous êtes déjà venus à Abidjan ? Si oui, alors vous devez savoir que les Ivoiriens adorent faire la fête. Il y a même un dicton qui traduit le penchant de mes frères et sœurs pour le show : « On ne donne pas conseils vendredi ».

À Abidjan, le weekend commence le vendredi

Si je vous dis qu’Abidjan est la capitale africaine de la joie, je vous assure que je n’exagère pas. Alors là pas du tout. Les Ivoiriens ont l’art et la maîtrise de la fête.

En Côte d’Ivoire, la tristesse n’a vraiment pas sa place. La vie est chère ? Ça va aller. Le prix du transport grimpe ? On garde la foi. Les frais d’inscriptions dans les écoles étouffent nos portemonnaies ? Le soleil se lèvera un jour.

Si les problèmes pensent pouvoir enlever à l’Ivoirien sa joie de vivre, ils se méprennent (grave même quoi).

L’Ivoirien est tellement libre dans la tête (même si les problèmes financiers tentent de l’asphyxier) que son weekend débute dès le vendredi soir. Surtout, ne l’ennuyez pas avec les conseils…

La joie du week-end (crédit photo : 10b travelling)

Pour les conseils, repassez le lundi  

 « Vendredi, on ne donne pas conseils. » Vous n’avez pas encore lu cette phrase sur le Meta ? Elle provient tout droit d’Abidjan. Chanteurs, influenceurs, acteurs, animateurs ne manquent aucune occasion pour placer ce dicton. C’est la tendance et personne ne veut rester en marge.

Pour faire la morale à un Ivoirien, il va falloir attendre juste que lundi pointe son nez. N’insistez pas, « on ne donne pas conseil le vendredi ».

L’esprit est déjà en fête. Le corps de l’Ivoirien est là devant vous, mais l’esprit est bien loin. Peut-être même qu’il a quitté Abidjan pour Assinie, ce petit coin de paradis situé à quelques kilomètres de la capitale économique ivoirienne.

Sortie agréable entre amis après une semaine de travail (crédit Visual Hunt)

Bien malin qui pourra trouver l’auteur de cette fameuse phrase. En tout cas, en attendant qu’on le retrouve, sa création permet aux Ivoiriens de ne pas écouter les conseils le vendredi.


Nin’Wlou : « Écrire ce qu’on dit, dire ce qu’on écrit »

Nin’Wlou ou encore Lao Lionel Alex a remporté le Prix Bernard Dadié du jeune écrivain au SILA (Salon international du livre d’Abidjan). Avec son œuvre poétique La Marche du feu, ce jeune slameur et poète a séduit. Cet amoureux des mots s’est confié à nous.

Nin’Wlou, ce grand ami des mots

Quelles sont vos impressions après avoir remporté ce prix ?

Ça fait plaisir forcément. On est forcément heureux de remporter quelque chose. C’est une joie mesurée, une joie qui est raisonnable parce qu’on se dit, on est désormais passé à une autre étape. Il va falloir maintenant faire attention, il va falloir travailler davantage pour mériter ce qu’on a pris.

« À la base, on écrit, à la base, on grattait des textes »

Du slam à la publication d’un livre, comment cela est venu ?

Non mais ça part de l’écriture avant de venir sur scène. À la base, on écrit, à la base, on grattait des textes pour les livres et puis après on rencontre la scène. Mais c’est clair que faire les deux, ça apporte un plus parce qu’on découvre quelque part une certaine valeur des mots.

Pour moi personnellement, c’est un plus d’écrire et de dire ce qu’on écrit. Ça ne part pas de la scène pour le livre, mais ça part plutôt du livre à la scène. Et ça a donné ce que ça a donné. Ça a donné cette particularité, une différence de souffle.

La Marche du feu de Nin’Wlou sacrée Prix du jeune écrivain au SILA 2022

Quels sont vos prochains défis ?

Déjà avec l’École des poètes on a quelques projets. On prépare ardemment notre prochain festival. Personnellement, on est encore dans la promotion du livre et de notre dernier single, mais également de notre album. On prépare un spectacle d’ici à la fin de l’année, mais rien n’est sûr.


Relations : laissez-moi vous dire pourquoi il faut pardonner !

Les relations humaines. Qui peut les cerner ? Blessures, trahisons, douleurs, larmes, pleurs… Les faux amis, les fausses copines, on n’en compte plus. Vous avez déjà été trahis ? Malgré tout, laissez-moi vous dire pourquoi il faut pardonner.

Dans les relations, « l’erreur est humaine… »

Qui n’a jamais entendu cet adage ? « L’erreur est humaine. » Pour dire que tout homme peut se tromper. Peut-être même qu’il doit se tromper. Tout être est faillible, nous avons nos faiblesses. Nous blessons parfois ceux qui nous aiment. Il arrive que nous aimons ceux qui nous blessent.

Les seules personnes que nous aimons subissent le diktat de notre égoïsme. Chez moi, on dit « la vie est bizarre deh ! ». Courir après ceux qui nous font souffrir et fuir ceux-là qui nous veulent que du bien.

Dans nos relations, les actes que nous posons ont causé tellement de tort. Consciemment ou sans le vouloir, mes amis et moi avons brisé des cœurs. Des yeux mouillent, des larmes coulent sur des joues. À cause d’une parole trop dure, dépourvue de tendresse. « L’erreur est humaine » et nous sommes humains.

Rien de tel que beaux et fous rire entre amies ! (PH : Nappy)

Et si vous nous pardonniez ?

Dans nos relations, les frustrations, les rancœurs, les trahisons ne manqueront pas. Vous savez pourquoi j’appelle au pardon ? Eh bien, parce que la vie est courte. Je n’ose pas imaginer le poids du regret quand une personne avec laquelle on est en désaccord, n’est plus de ce monde.

Je pardonne parce que la vie est courte. C’est vrai que j’aurai mal. Peut-être même que je ferai mal aux autres. Croyez-moi, pour ma part, le pardon guérit. Pardonner, réduit le risque d’anxiété et de dépression. Engagez-vous dans la voie du pardon pour mieux vivre.


Journée mondiale du livre : On en parle ?

C’était la journée mondiale du livre 📖 et du droit d’auteur le 23 avril ! Quoi de plus normal que d’écrire un billet pour parler de ce grand moment.

Au fait, ça vient d’où la journée mondiale du livre ?

J’ai fait un tour sur le site officiel de l’UNESCO. Regardez ce que je vous rapporte : la date du 23 avril « marque la disparition des écrivains William Shakespeare, Miguel Cervantes et Inca Garcilaso de la Vega ». C’est donc pour saluer la mémoire de ces grands esprits que l’UNESCO a instauré la journée mondiale du livre et du droit d’auteur depuis 1995.

C’est une belle occasion pour rendre un hommage aux écrivains, libraires, bibliothécaires, éditeurs. Enfin, à tous les acteurs du secteur du livre.

La lecture, un moment intense de plaisir ! (Crédit : Daria Obymaha)

Journée mondiale du livre : le livre et moi, une vraie amitié !

Le livre est un compagnon idéal pour moi. Cet objet m’a très vite fasciné. Bien avant d’emprunter le chemin de l’école, je parcourais les livres. Je commentais les images sous le regard de mes amis de jeu. Je sais, mes commentaires et analyses étaient faux🤣.

Quand j’ai commencé à déchiffrer ces belles figures joyeuses qui ornent les pages des livres, mon amour pour la lecture a décuplé. Au lycée classique d’Abidjan, j’ai pris un abonnement au CDI (Centre de documentation et d’information). C’est avec plaisir que je me dirigeais derrière le terrain de football pour jouer avec les mots.

Le livre, un compagnon fidèle (crédit : Pixabay)

Moi, journaliste amoureux du livre

Plus tard, la vie me conduit sur le chemin du journalisme. J’embrasse cette profession après des études en communication. J’ai la possibilité de rencontrer des écrivains ou écrivaines. Je participe à des salons littéraires. Quel bonheur « littéraire » ! J’ai un ami qui affirme que c’est le goût de la lecture qui m’a conduit au journalisme. Moi, je ne sais vraiment pas.

La journée mondiale du livre vient raviver la flamme de l’amour que j’ai pour le livre. Je suis convaincu d’une chose, l’idylle entre le livre et moi a encore de beaux jours. Promesse de lecteur.